A 48ans, Guy Dubart n'a pas un train de vie ordinaire. Sans cesse en quête d'aventures, il sillonne le monde depuis plus de 30 ans. Ainsi il a parcouru les déserts, navigué sur les mers et escaladé de nombreux sommets. Le sport, ça le connait ! Plusieurs fois champion de Belgique de boxe française, il s'est frotté à beaucoup de disciplines: VTT, football, 4X4, boxe anglaise, moto, canoë, parachutisme... La liste est longue. Mais cet aventurier hors du commun n'en a jamais assez: "peut-être qu'un jour je ferais du traîneau avec des chiens, ça me plairait beaucoup."
En 2001, il explore toute l'Europe et monte ensuite en jeep jusqu'au Cercle polaire. Un peu plus tard, il visitera le Maroc, la Lybie et l'Algérie au volant d'un 4X4. Dès 2005, il se confronte à la montagne et part au camp de base de l'Everest (5350 m). Il accumulera par la suite des sommets avec le Kallapattar (5545 m), le Toubkal (3800 m) et les Alpes. En périple dans les volcans du Chili, il n'atteindra cependant pas les hauteurs du Guallatire à 6100 mètres. "Deux gars de l'équipe sont tombés malade à cause du manque d'eau et nous avons décidé de renoncer", raconte-t-il.
Cette année , son goût pour l'aventure le pousse en Amérique du Sud où il tentera l'ascension de l'Aconcagua. L'occasion pour lui de voir jusqu'où vont ses limites: " Le corps a beaucoup de ressources et jusqu'à présent le mien ne m'a jamais lâché !". Un corps qu'il soigne et exerce à résister au pire: "à 7000 mètres d'altitude, on descend à 30 voire 40% de sa capacité en oxygène. Le corps peut très mal réagir", nous explique-t-il. Durant les quelques semaines d'entraînement dans les Pyrénées, il aura passé plusieurs nuits dans la montagne afin de tester son matériel mais aussi sa résistance au froid. "Je suis habitué au froid. Avec un sac de couchage conçu pour dormir de -10° à -25°, je passe une bonne nuit", affirme-t-il.
Pour accomplir de telles expéditions , il faut un mental à toute épreuve. Guy le sait et s'entraîne pour affronter des températures pouvant descendre de vingt degrés en dessous de zéro. "J'aime partir dans de bonnes conditions. Il faut une bonne préparation, une bonne condition physique et un bon mental !", nous confie-t-il. Il a renoncé à la vie de famille, prend plusieurs fois par an des congés sans soldes pour voyager et découvrir la nature. "J'aime être au plus près de la nature, voir des paysages que peu de personnes ont l'occasion de voir", ajoute-t-il.
Il emprunte sa philosophie de vie au bouddhisme, une harmonie du corps et de l'esprit qu'il a découvert au Népal en 2004: "Les Népalais m'ont appris qu'il faut se mettre à l'écoute du corps et de la nature". Et même si il aime se confronter aux hautes altitudes, il garde les pieds sur terre: "Si j'arrive en haut tant mieux mais tout peut arriver, on est à l'abri de rien."
Mathilde Beirnaert.